Il y a des soirs comme ça où tu ne regrettes pas les 5 heures de route qui te séparent d’une salle de concert. Samedi 8 Mai au CCO, c’était l’affluence des grands soirs pour accueillir dans l’ordre les infatigables Thrashers allemands Dew-Scented, les précurseurs du Black Metal hellénique Rotting Christ et les légendaires Deathsters anglais Bolt Thrower. Une bonne pizza arrosée de quelques bières, faire un petit bonjour général (putain je connais désormais plus de monde sur Lyon que sur Clermont…), gestion des affaires courantes pour mon trade avec le pote à Dimholt, récupération de ma commande auprès d'un fournisseur, achat de la place aussi quand même, et c’est parti !
Bon j’avoue que le groupe local Obnoxious, j’ai écouté deux morceaux et je me suis barré dehors, c’était chiant et ça manquait d’âme. Comme dit Fabien, c’était éprouvant alors j’ai pas cherché plus loin. C’est une spécialité sur Lyon les groupes locaux moisis non ? Parce que pour Origin on était servi aussi…
Dew-Scented c’est un autre calibre par contre. Au début, la salle était assez amorphe mais le sympathique et blagueur chanteur du combo a vite su se mettre le public dans la poche. Set percutant à l’image de leur musique inspirée du vieux Thrash teuton avec une pointe de modernité qui apporte le petit plus par rapport à tous ces jeunes groupes revival vintage parfois ridicules. A noter que les morceaux du futur nouvel album qui sort à la fin du mois passent carrément bien, c’était agité dans le pit…
Le temps de m’enfiler une nouvelle bière avec Roland (NDLR : le boss de Hass Weg Prods) et de refaire les 3 dernières finales du top 14 avec Eulmatt, et voilà que Rotting Christ attaque. Dès les premières notes et les samples tout moisis, je sens direct que ça va être éprouvant là aussi, je ne sais pas où ils ont voulu en venir sur "Aealo" mais les nouveaux morceaux sont à gerber. Je vais quand même jeter un œil lorsque la bande à Sakis joue le très bon premier morceau de "Theogonia", mais dès le suivant ça retombe dans des trucs mous du genou et je retourne boire des bières. Déçu, mais au moins je me tâtais pour acheter le dernier, je sais maintenant ce que j’ai à faire…
Enfin le clou de la soirée, enfin les tant attendus Bolt Thrower ! Après avoir ingurgité avec bonheur du Death brutal pendant tout le trajet, il est désormais temps de prendre une heure de old-school en travers de la tronche. Et la guerre débute par le génial "The IVth Crusade". Comme dans toutes les guerres, il y a des victimes et le premier crétin à se lancer dans le stage-diving (la tête la première : you win the prize) va s’exploser l’arcade par terre… La suite c’est que du bonheur, le temps de retrouver un collègue dans le pit pendant deux morceaux et de vite en ressortir en nage pour confier mon perfecto à un pote clermontois en retrait qui les voyait pour la huitième fois. Un enchaînement de tueries basé surtout sur "Warmaster" et "The IVth Crusade" : "Where Next to Conquer", "What Dwells Within", "Crush the Cenotaph", "Embers", ça pioche allègrement dans les classiques en y rajoutant quelques-unes du plus récent "Those Once Loyal". Le public, conquis d’avance, réagit à la moindre exhortation de Karl Willets ou la moindre réaction de Jo Bench. D’ailleurs, l’ami Karl, malgré les années (je viens de regarder le livret de "The IVth Crusade" et la comparaison avec hier soir fait mal) semble toujours s’amuser comme un enfant sur scène, la flamme est toujours là ! La côte d’amour de Bolt Thrower est vraiment impressionnante et ne faiblit pas avec le temps. Personnellement, j’étais tellement imbibé (habité on va plutôt dire sinon ça va prêter à confusion) par la musique des anglais que j’ai même trouvé quelque chose de sexy à Jo Bench ha ha… Allez, un seul petit reproche : l’absence de "Dying Creed" de la set-list, sinon la claque ! Bolt Thrower a ce petit truc difficile à définir qui sépare les bons groupes des grands groupes. La bataille est remportée, les war masters triomphent une fois de plus.
Live-report réalisé par BeerGrinder
2 commentaires:
Belle séance de stage diving avec quelques crashs monumentaux.
Sinon, la mère Jo vieillit pas si mal, j'en suis toujours amoureux, même si elle n'a pas daigné me jeter un regard.
Bolt Thrower écrasant et tellement puissant en live, un régal; un Dew Scented que j'apprécie toujours autant en concert pour son attitude, sa bonne humeur et son thrash moderne bien burné.
Et un grand merci à Rotting Christ pour m'avoir laissé une longue pause buvette pour tailler la bavette avec les copains.
Crush the Cenotaph... Tiens, Bolt Thrower reprend des titres d'Asphyx désormais ? (laughing machin truc). Bon concert pour ma part, bien que j'aie la fâcheuse impression d'avoir vécu le même show qu'il y a trois ans. En vieux con, je suis tout de même quelque peu frustré de ne compter que du IV Crusade, For Victory (je parle des morceaux) et un enchainement typique World Eater / Cenotaph en guise d'anciens titres. Purée, ces premiers albums sont si cultes qu'ils mériteraient meilleur hommage.
To the Death.
Death.
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